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"L'amour peut vous tomber dessus lors d'un moment des plus inattendus. Cependant, il se peut qu'à ce moment, il vous fasse plus de mal que de bien ..."


Dernière boutique au fond à droite, d'une rue plutôt sinistre et n'étant éclairé que par un vieux lampadaire. Cette boutique a pour nom « Black Light » Une lettre sur trois seulement s'illumine encore. Après un rapide coup d'œil derrière son épaule et un temps d'hésitation, il ouvra la porte. Même la petite clochette au dessus de celle-ci ne faisait plus son travail. C'était une petite boutique avec une arrière salle. Un guichet vide était éclairé nerveusement. Jamais un magasin n'avait aussi bien porté son nom. Il actionna la petite sonnerie du guichet et attendait. Une voix grave le fit sursauter.

- Que puis-je faire pour vous ?
- Hum... voila j'aimerais enlever ceci. Vous voyez ?! D'où je suis, je ne vous vois pas.
- Oui oui je vois très bien.
- Pensez-vous que ce soit possible ?
- Ici tout l'est. Veuillez patienter et remplissez le formulaire devant vous en attendant.


Une feuille, qui n'était pas là à son arrivée l'attendait sur le comptoir du guichet. C'était un formulaire obligatoire à remplir dans lequel certaines informations sont demandées et qui en cas de problème, déclare que la personne était consciente des risques et qu'elle les a acceptés. Jamais il ne s'était senti aussi apaisé, de façade en tout cas. Il feuilleta aussi le catalogue à côté. Il devait faire un choix pour remplacer ce qu'il était venu enlever. Il y en a pour toutes les gammes, tous les prix, tous les goûts... Il sélectionna celui qui lui semblait le plus approprié. Il prit son portable, fixa le fond d'écran un instant, leva les yeux, respira un bon coup et le referma. La voix de toute à l'heure refit son entrée. Cette fois-ci, il pouvait distinguer son visage. C'était un homme d'une soixantaine d'années environs, cheveux gris, le visage respirant la sincérité, la confiance, l'empathie. Il était habillé d'un beau costume gris recouvert d'un tablier, portait des gants en latex et un masque autours du cou.

- Je suis prêt nous pouvons commencer. Mais avant et veuillez m'en excuser je suis très curieux, j'aimerais savoir ce qui vous pousse à vouloir vous faire enlever cela. J'aime bien connaitre un peu mieux mes clients avant de commencer.
- Oui bien sur. Vous savez c'est une histoire semblable à pleins d'autres et vous l'avez surement déjà entendu plus d'une fois mais de manière différente. Jusqu'à hier tout allait bien, il n'y avait jamais eu d'ambiguïté, tout était clair et pour rien au monde je ne voulais que cela change. Pourtant du changement il y en a eu. Un grand même. Nouvelle année, nouvelle vie, nouvelles envies... Et là, il s'est mit à n'en faire qu'à sa tête. Il est devenu incontrôlable et s'est mis à entrainer tout le reste avec lui. Je ne savais plus quoi faire, je ne veux pas ça, enfin je crois... Dans tout les cas mon choix est fait. Je sais que si je le laisse faire, tout ça ne me mènera à rien si ce n'est à de la souffrance. C'est écrit en gros depuis le début, quand tout les deux* avons signés ce contrat virtuel : IMPOSSIBLE. A mon grand regret je dois l'avouer... finalement. Et ce matin je suis tombé sur votre publicité dans un magazine et je n'ai pas hésité une seconde, vous êtes celui qu'il me faut.
- Je vois... Mr Marcks, c'est ça ? ça me rappel un cas que j'ai eu cet après midi même. Comme quoi il y a des jours... Et avez-vous choisit le modèle de remplacement ?
- Oui ! Je prendrais le cœur de pierre n°13 de la page 48... C'est l'un des meilleurs d'après votre catalogue.
- Oui excellent choix ! Vous allez rire mais la cliente dont je vous parlais a elle aussi choisis le même modèle et elle en avait l'air satisfaite, malgré sa triste mine...


[Quelques heures plus tard]

- Tout est fini monsieur. Garder ce pansement jusqu'à ce que vous rentriez chez vous et changer le ensuite. Faite cela 2 fois par jours, durant une semaine. Votre cicatrice ne se verra même pas.
- Merci beaucoup. J'ai l'impression de me sentir déjà mieux, vous faites des miracles.


Il ouvra son portable et recommença à fixer son fond d'écran. La nostalgie ou des regrets peut être venait se mêler à son regard.

- Ho je vois sur votre formulaire que l'une des raisons de votre venue ici se prénomme : Oriana. Ce n'est pas un prénom très commun et si je me souviens bien, la cliente de cette après midi ce prénommais... laissez moi chercher un peu...
- Oriana Miles ?
- Oui c'est exact. Maintenant que j'y repense, son histoire ressemblait à s'y m'éprendre et à quelques mots près à la votre. Elle avait l'air très peiné d'en arriver là. Sur son formulaire elle a mis comme raisons de sa venue : Eliot. Peut-être que tout ceci n'est qu'une coïncidence... mais comment vous appelez vous ? Excuser encore mon indiscrétion, c'est mon plus gros défaut je dois l'admettre.
- ... Eliot Marcks ...
- Hoo ...

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